Interview Tears of Hope & Gambeat
Aujourd'hui rencontre avec Tears of
Hope, groupe narbonnais à la musique festive qui nous propose un
album sorti début octobre. Enregistré à Barcelone par l'équipe
(ou presque) de Manu Chao, retour sur cette expérience avec Cédric,
chanteur guitariste avec, en cadeau, une réaction de Gambeat,
producteur de Tears of Hope...
Tears
of Hope
- Tears of Hope c’est Maxime Benavent à la basse, Antoine Miquel à
la guitare et moi-même (Cédric Busque) au chant et guitare. Voilà
l’équipe de scène mais nous avons la team dans l’ombre avec
Emilie, Cyril et Dylan.
J’ai débuté l’aventure seul au
départ en 2011 en sortant également le premier album «Acoustic
meetings» uniquement voix et guitare plus un invité par morceau.
Ensuite en 2012 j’ai commencé à rencontrer d’autres musiciens
et nous avons fait une version que nous appelions «All the band»
pour la différencier de la version solo puis on s’est pris au jeu.
En 2014 en a découlé un ep «Electric meetings» ensuite la
rencontre avec Gambeat (bassiste de La Ventura/Manu Chao) pour
produire ce dernier album «Sem’anza» sorti en Octobre 2015.
Au
final je n’ai été qu’un an tout seul.
Clandestina– Le nom du groupe a-t-il une histoire particulière?
Tears
of Hope
- Je ne voulais pas appeler le projet «Cédric Busque» et je
souhaitais trouver un nom qui fasse penser à celui d’un groupe.
Tears of hope, «Larmes d’espoir» représente le
coté bien et mal, le coté fou heureux, clown triste et tous ces
paradoxes m’ont toujours attiré. Les opposés qui s’attirent et
que sans mal il ne peut exister le bien et vice-versa, je trouve que
cela me ressemble plutôt assez et c’est généralement ce qui
inspire mes textes.
Clandestina
– Comment se réparti le travail au sein du groupe?
Tears
of Hope
- Je compose à la guitare, écris les textes, fais les structures et
depuis que nous sommes en version «Sound System» je compose
également les batteries. Seul car bien souvent l’inspiration me
vient la nuit.
Une
fois ce travail fait, je propose le morceau au reste du groupe et là
commence un boulot de peaufinage, d’arrangements, tout le monde
participe, nous rajoutons quelques samples si besoin, créons un pont
ou une partie musicale, une intro … tout ce qui nous parait bon.
Clandestina – Nous sommes
donc là pour parler de votre dernier album, Sem'anza, sorti début
octobre. Pourquoi ce titre?
Tears of Hope - «Sem’anza»
est la contraction de «Semillas» (Graines) et «Esperanza»
(Espoir).
En espagnol car nous avons enregistré
cet album à Barcelone au studio «La Panchita» dirigé par Gérard
Casajùs, ex Manu Chao Radio Bemba et produit par Gambeat également
de Manu Chao. Nous avons vécu à l’heure espagnole quelques temps
et donc cela est venu comme ça.
Nous voulions une pochette aux cotés
sombre et froid de la civilisation et d’un autre côté, la nature
reprenant ses droits de gré ou de forces … Cette fleur qui pousse
au milieu du béton est une lueur d’espoir ou au contraire un
dernier souffle de vie bientôt recouvert … tout dépend comment on
voit le verre … Nous jouons toujours sur cette ambiguïté de
Larmes et d’espoir (Tears of hope).
Clandestina
– Entre punk, rock alternatif et musique festive, cet album a des
accents de la Mano Negra, n'est-il pas?
Tears of Hope - C’est plutôt
un compliment.
J’ai toujours été un très grand
fan de Manu Chao et de la Mano Negra. Enregistrer avec eux était
l’idée qui s’imposait.
Quand je compose, j’écoute très
souvent du Manu Chao donc forcément la compo qui en ressort a un
goût de Manu … Si en plus le tout est produit par la même équipe
alors automatiquement ça ressemble à du Manu Chao.
On
me dit souvent que cela fait penser au Clash également mais la Mano
Negra était très inspirée par les Clash. Je suis fier de la
comparaison.
Clandestina
– Vous avez choisi d'enregistrer à Barcelone, sous la production
de Gambeat. Racontez-nous ce choix.
Tears of Hope - Après avoir
enregistré l’ep «Electric meetings» en 2014 qui reprenait les
compos du groupe depuis 2011 qui n’avaient jamais pu être sur cd,
nous avons décidé de nous pencher sur un projet d’album qui
présenterait de nouveaux morceaux que le public ne connaissait pas
encore sauf quelques-unes sur scène.
Gambeat a apprécié notre tout
premier clip «On the ground» qui était sorti en 2012 et présent
sur l’ep. Nous avons parlé, d’abord par mail, ensuite nous nous
sommes rencontrés à Mataró sur une date de Manu. Après le
concert, dans les loges, nous avons parlé plus sérieusement de ce
projet d’album, nous nous sommes donc donnés rendez-vous un an
après pour travailler la pré-production à Narbonne. Nous avions à
ce moment-là près d’une soixantaine de morceaux que nous avons
joué devant lui et il s’est occupé de sélectionner les 12
meilleurs.
Quelques chansons comme «Je survole
la vie», «La ronde de la vie» et «Get up» se sont faites au
dernier moment. Ils ne devaient pas se trouver sur l’album mais
Gambeat m’a demandé des morceaux en français et justement j’en
avais écrit trois cette semaine-là … un hasard total. Les autres
membres du groupe ne les avaient jamais entendues non plus. J’ai dû
me lancer à les jouer voix et guitare et finalement ce sont les
morceaux qui ouvrent l’album.
Clandestina – D'ailleurs en
parlant de rencontres marquantes, vous avec également collaboré
avec Biggz General, petit-fils de Bob Marley. Comment cela s'est-il
fait et quel souvenir en gardez-vous?
Tears of Hope - Oui c’était
juste fou.
J’avais ce matin-là, partagé un
clip qu’un amis avait posté sur Facebook, du swing, rien à voir
avec du reggae, et cet ami, voyant que j’avais partagé sa
publication, s’est rappelé que j’étais également musicien et
que Tears of hope commençait à tourner pas mal.
Il me contacte dans la foulée pour
me dire que sa voisine est manageuse de Biggz General et qu’elle
cherche un groupe pour l’accompagner sur sa première tournée
française. Cela lui coutait trop cher de prendre son band de Miami,
il souhaitait travailler avec un groupe local.
Il écoute le travail de Tears of
hope et nous sélectionne.
Nous avons donc démarré les repets
à distance et le jour de la grande répétition générale nous n’y
croyions toujours pas, nous pensions à un canular … Arrive une
voiture ultra class’ au milieu de nulle part et un rasta sort de là
… Ce n’était finalement pas une blague.
Du coup nous faisions la première
partie puis ensuite nous jouions le backing band de Biggz General sur
cette tournée.
Lui qui faisait des morceaux avec
Snoop Dogg, Method Man de Wu Tang Clan, petit-fils d’une légende
dont nous reprenions quelques morceaux en live … C’était juste
énorme.
Nous avions notre façon de jouer le
reggae … à la clash … du reggae de blanc … Nous avons ajouté
une corde à l’arc en travaillant le reggae pur.
Tears of Hope - Ce choix-là
est mûrement réfléchi.
Cela me fait énormément de mal de
le dire mais le cd physique, l’objet est fini. J’ai toujours
été fan du cd, vinyle qui revient un peu à la mode mais
aujourd’hui malheureusement, c’est l’aire du numérique.
Maintenant, faire un cd coûte extrêmement cher par rapport à ce
qu’il rapporte. Tout le monde télécharge légalement ou
illégalement. C’est pour cela que nous avons décidé de ne plus
sortir de cd pressé au risque de se mettre à dos les salles,
festivals, radios, magazines qui demandent sans cesse à avoir des
CDs au lieu d’écouter simplement sur Deezer, iTunes, Spotify etc
etc Nous privilégions ces plateformes qui sont malheureusement
l’avenir.
Du coup des économies se dégagent
car il n’y a plus de pressage, de SDRM … Nous pouvons dépenser
cet argent pour les futurs projets du groupe, et il y en a plein et
même de grosses surprises si tout se passe bien.
Nous avons aussi décidé pour les
irréductibles qui aiment le physique de mettre notre album sur clé USB gravé
au nom de Tears of hope et aux couleurs du groupe. Disponible sur nos
concerts et sur notre site. J’aimerais sortir ça en objet de
collection du genre vinyle ou cassette audio mais ça c’est les
collectionneurs …
Du coup nous réfléchissions a
pleins de choses afin de développer notre côté artiste internet.
Nous sommes très présents sur Facebook, Twitter, Instagram, Site et
chaîne YouTube qui sont très très souvent mis à jours et très
très régulièrement alimentés de contenus.
Nous
allons rediscuter de tout ça d’ici la semaine prochaine pour
prendre de grandes décisions possiblement dans ce sens-là, nous
devons nous adapter quitte à être un peu à l’avant-garde et
donc dans une position difficile et souvent incomprise voir dénigrée,
mais je pense fermement que nous y gagnerons en épanouissement car
nous avons des centaines de valises d’idées.
Clandestina – Amour,
individualisme, guerre, profit, misère sociale, futur, vos textes
sont très engagés. Votre façon d'éveiller les consciences pour
changer le monde?
Tears of Hope - Non. Je n’ai
pas le génie nécessaire pour apporter des solutions, tout cela
n’est qu’un constat d’un pessimiste. Ou comment transformer sa
rage et son désespoir d’un monde si fou en quelque chose de
positif comme la musique.
Très souvent les paroles sont dures
et donc la musique est joyeuse pour respecter toujours et sans cesse
cet équilibre de larmes et d’espoir.
Clandestina
– «Ce soir on était juste allés à un concert de hard rock entre
amis Mais les instruments de la haine et du radicalisme ont frappé
Paris». Au lendemain des terribles attentats qui ont frappé Paris
le 13 Novembre dernier, vous avez publié ce texte dont l'intégralité
est sur votre site...
Tears
of Hope
- Comme je le disais, ce monde est fou …
Ce texte ne prend justement pas parti
et est totalement neutre car au lendemain de tels défoulements de
bêtises et de haine, il aurait était trop facile et bien dangereux
de prendre parti et aujourd’hui encore … Je veux dire … Est-ce
qu’une guerre est la solution? Doit-on répondre à la violence par
la violence? Le sujet est difficile et je n’ai pas la réponse.
Au lendemain de ces évènements,
j’ai pleuré seul chez moi regardant horrifié les medias. Pensant
à ce foutu monde que j’étais en train de laisser à ma fille. Et
si elle avait été dans le bataclan ou sur une terrasse d’un bar
entre copines? … Je crois que j’aurais envie de tuer et ma haine
me pousserait a des amalgames stupides … aveuglé du sang d’êtres
humains comment réfléchir et y voir clair?
Nos hommes politiques nous ont mis
dans cette position instable. Que faire? Je ne le sais pas.
Je suis sûr que nous devons
continuer à écrire, lire, chanter, danser, créer et s’aimer mais
est-ce suffisant des armes suffisantes face à des kalachnikovs? Mon
âme d’artiste et d’enfant me diraient que oui mais ma grande
peur de l’homme me dit que non.
Je comprends parfaitement le
cheminement de l’histoire et pourquoi nous en sommes arrivés là
mais maintenant nous nous retrouvons tous dans une impasse. Nous
allons devoirs bombarder des villes Syriennes tuant des civils, des
femmes, enfants et hommes rêvant de paix et liberté pour tuer des
terroristes … Nous serons aussi des terroristes …
Je peux comprendre la haine de chacun
mais ce qui est impardonnable c’est d’enlever la vie à des gens
qui allaient voir un concert, un match de football ou tout simplement
qui se retrouvaient entre amis pour boire un verre. S’il y a des
gens à tuer ce n’est sûrement pas eux. Eux qui ne décident de
rien, eux qui subissent sans cesse les choix politiques rongés par
l’appât du gain et l’argent sale.
Ces fusils qui ont servi à tuer ont
très sûrement été vendus ou achetés grâce à notre pognon avec
lequel nos dirigeants s’amusent depuis si longtemps.
Encore dimanche dernier, des affrontements dans
Paris avaient lieu entre Polices et Civils parce qu’on en a marre
de tout ça. On se pose des questions, on commence à réfléchir et
constater qu’ils nous ont mis dans une impasse. Pendant des années
nous n’avons rien voulu voir, hypnotisés par Hanouna et des
abrutis en lofts … Le réveil est dur.
Les
bombes qui éclatent tous les jours partout dans le monde sont
arrivées chez nous alors cette fois on en parle voilà où nous en
sommes.
Clandestina
– Ce texte sera-t-il mis en musique?
Tears of Hope - Beaucoup de
gens nous l’ont demandé alors on va voir mais je pense qu’il
doit rester un hommage et non un texte répété concert après
concert.
Ils ne vivront plus alors ce texte
aussi.
Devoir
de mémoire ou on va de l’avant sans pour autant oublier?
Clandestina – En tant
qu'artiste, ces évènements vont-ils changer des choses, par exemple
dans la gestion de vos concerts?
Tears of Hope - Non jamais
rien ne changera car je ne leur donnerais jamais raison.
J’aurais bien plus peur de mourir
chez moi seul en ne faisant rien, que d’avoir le plaisir de les
emmerder sur scène à jouer, chanter et danser.
Clandestina – Pour en
revenir à Sem'anza les textes écrits en français, anglais et
espagnol, sont-ils le signe d'un désir d'internationalisation?
Tears of Hope - Au départ,
les textes étaient uniquement dans la langue de Shakespeare et pour
plusieurs raisons. D’abord la musicalité. L’anglais sonne mieux
que le français. Ensuite je n’avais pas le talent d’écrire en
français qui est une langue si riche et pointue. Il y avait le coté
exportation qui m’a interpellé mais surtout le fait de pouvoir me
cacher derrière l’anglais pour sortir mes maux sans que mon
entourage comprenne vraiment. Comme une thérapie.
Aujourd’hui j’écris aussi en
français car j’ai pris confiance. Et je préfère même car je
peux avoir le ton que je veux, faire passer l’image que j’ai en
tête et utiliser les seconds degrés encore mieux.
Un moment je voulais écrire en
portugais et esperanto mais il faut avoir le temps d’apprendre un
minimum la langue.
La devise de Tears of hope ça a
toujours été «Aucune barrière musicale», je crois qu’on va
virer le «musicale» …
J’aimerais chanter dans toutes les
langues, continuer à faire tous les styles, passer du punk a la
valse, du reggae au métal, du rock à l’électro et continuer à
surprendre … c’est notre plaisir, aller là où on nous attend
pas. D’ailleurs ça fait peut être parti des surprises à venir.
Nous sommes non pas des musiciens
mais des artistes. On aime la peinture, la musique, avec Max le
bassiste nous avons été aussi acteur dans une petite série un peu
pourrie et décalée, perso j’écris un roman, nous aimons la
photo. On se fait plaisir et encore pour très longtemps. Etre autant
diversifiés nous permet de ne jamais mourir. Je veux croire que cela
se ressent dans notre musique.
Tears of Hope - Alors
justement, nous ne faisons rien comme tout le monde, nous venons de
faire la dernière date de l’année alors que notre album vient de
sortir. Nous continuerons à prendre les dates qui se présentent
mais nous allons nous enfermer en même temps car quelques idées
germent pour au moins trois nouveaux disques …
Nous avons aussi une grosse envie de
repartir en tournée en Espagne car c’était le pied. Tout comme
chez les bretons où nous voudrions également retourner puis aussi
visiter d’autres pays. Nous espérons revenir très vite sur scène
mais nous sommes impatients de démarrer ces disques également.
C’est peut-être ça aussi être un
artiste internet … je me pose la question … depuis nos débuts
nous avons toujours eu beaucoup de concerts à droite et à gauche
mais je trouve tout aussi intéressant de travailler sans cesse et de
faire nos sorties sur le net plutôt que dans un café-concert miteux
… Cela nous permettrait de sélectionner les concerts pour en faire
de vrais évènements et privilégier le travail plutôt que la
dépense d’énergie folle dans chaque ville et village de France …
En même temps c’est tellement bon
de jouer dans de petits bars … on aime tout en fait lol
Clandestina – Un dernier mot
pour les lecteurs et fans?
Tears of Hope - Quoi qu’il
arrive, peu importe où, on se retrouve bientôt pour encore des
surprises à partager.
On reste comme d’habitude connectés
sur Facebook, Twitter, Instagram, site, chaine YouTube où nous
sommes plus qu’ultra présents, il y a toujours de la nouveauté et
c’est si bon de la partager ensemble depuis ces années.
Merci
de nous donner votre sourire car avec des sourires tout se règle.
Site Officiel Tears of Hope
Je survole la Vie – Tears of Hope
Je survole la Vie – Tears of Hope
Comme promis voici la
réaction de Gambeat, producteur de Tears of Hope et bassiste
incontournable de Manu Chao, entre autre, qui en profite pour nous
parler de ses nombreux projets.
Clandestina
– En plus de faire de la musique ta passion, tu permets aux autres
de pouvoir en vivre. Tel est le cas avec les Tears of Hope dont tu
produits l'album, Se'manza. Parle-nous de cette rencontre.
Gambeat - La
rencontre avec Tears of Hope s'est faite par mail. Ils m'ont demandé
de produire leur LP, je leur ai donné un rendez-vous et nous avons
ainsi bloqué une date pour une pre production qui s'est plutôt bien
passé.Clandestina – Qu'est-ce qui t'as plu dans ce groupe?
Gambeat - La diversité des morceaux, le mélange des personnes qui forment ce groupe et l'envie qu'ils avaient de faire ce LP avec un professionnel...
Clandestina – Que penses-tu de leur idée de laisser le choix aux fans de pouvoir avoir l'album gratuitement jusqu'en janvier ?
Gambeat - Je pense que c'est cool pour le public en général. Pour les groupes émergeant c'est l'unique moyen de faire de la promo gratuitement et de pouvoir faire la promotion de son travail. Je conseille toujours aux groupes d'utiliser les réseaux sociaux. Et pour les fans, pouvoir télécharger le Lp d'un groupe gratuitement pendant les 3 premiers mois suivant sa sortie c'est une aubaine.
Clandestina – Je ne pouvais pas te donner la parole sans aborder avec toi les terribles attentats du 13 Novembre à Paris.
Gambeat - J'ai du mal encore à réaliser ce qui s'est passé à Paris. J'étais en Argentine en tournée quand c'est arrivé et je suis encore sous le choc. Mes condoléances aux familles des victimes. La situation est délicate et je me sens impuissant devant ces images. A 12000 km c'est dur de ne pas pouvoir communiquer avec mes proches, mes potes, mes amis... Par chance personne n'est touché par cette tuerie...
Les gens ont de plus en plus peur et vont demander de plus en plus de sécurité. Il est certain que ça va changer beaucoup de choses au niveau des festivals et des salles de concert, surtout en terme de sécurité. Les fouilles, les contrôles vont être lourds pour le public mais malheureusement c'est nécessaire...
En même temps je ne peux pas m'empêcher de penser aux gens qui meurent tous les jours des mêmes attentats qui tuent des milliers de civils en Syrie, en Irak, en Palestine et dans bien d'autres pays où les guerres font rage... Il faut arrêter les guerres d'intérêt, les gens ont peur.
La vie continue on doit garder la foi et rester positif en pensant que les choses vont s'arranger dans un futur proche. je lâche pas l'affaire.
Clandestina – Qu'en est-il de tes projets?
Gambeat - Avec Manu et La ventura on vient de rentrer de tournée en Argentine où la lutte continue contre Monsanto et les mines qui tuent également des gens et un gouvernement qui ne réagit pas.
Pour ce qui est de mes projets je suis en mode coach producteur jusqu'en avril à produire des groupes... Je dessine beaucoup en ce moment pour préparer une expo peinture qui aura lieu à Barcelone en premier lieu... Et en préparation d'un livre avec toutes mes illustrations depuis 1998... bref des projets à fonds la caisse.... La vida non stop!!!
Clandestina – Un dernier mot pour les lecteurs et fans?
Gambeat - Pour les fans et les lecteurs je vous souhaite que du bonheur, de la bonne vibe mais surtout la santé car sans elle nous ne sommes pas grand chose. Et garder l'espoir... La vida son 2 días...
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