19 février 2007

Papon’s death


La radio diffuse la nouvelle : Maurice Papon est mort à l’âge de 96 ans. J’avale l’info, le bourreau n’est plus, ou plutôt l’homme qui alimentait le bourreau n’est plus. Une page de l’Histoire se tourne. Un chiffre me vient en tête : 1.660. Les 1.660 personnes qu’il a envoyé depuis Bordeaux vers le camps de la mort de Drancy. Parmi eux 225 enfants. A-t-il pensé à eux lors de son dernier souffle ? Le regret de son acte s’est-il distillé en lui ? Ou aurait-il préféré « faire mieux » ? Je pense également à la France. La France collabo qui l’autorise à participer à l’épuration. La France de Pétain qui le charge des questions Juives. La France d’après guerre, celle du premier ministre Raymond Barre qui le nomme préfet de police de Paris. Cette France qui le soutient dans ce rôle lors des répressions sanglantes des manifestations pacifiques des 17 octobre 1961 et 8 février 1962. Cette France-là qui l’honore de la Légion d’Honneur! Distinction qu’il n’a, heureusement, plus le droit d’arborer depuis son procès de 1998. Procès où il est condamné (enfin !) à 10 ans de prison pour complicité de crimes contre l’humanité pour des actes commis en tant que fonctionnaire du régime de Vichy. Mais, ultime privilège de cette catégorie de criminels, il n’en purgera que trois pour mauvaise santé! A l’heure de la justice, la société doit se soucier de leur état de santé et en tenir compte dans l’accomplissement de leur peine. Le contraire reviendrait-il à agir comme eux? Question délicate dont la réponse nous ramène à nos idéaux et ce contre quoi beaucoup luttent. Quoi qu’il en soit la nouvelle de sa mort ramène la France à des questions difficiles, celles de la collaboration, de l’Etat d’après guerre qui « oublie », de l’heure tardive – même si c’est mieux que jamais – de la justice. Je ne pleure pas sa mort, loin s’en faut. Je ne m’en réjouis pas non plus. Je pense seulement à ses quelques 2.000 victimes…


La radio difunde la noticia : se murió Maurice Papon a la edad de 96 años. Trago la info, el verdugo ya no es, o más bien el hombre que abastecía al verdugo ya no es. Una página de la Historia se vuelve. Una cifra me viene en cabeza : 1.660. Las 1.660 oersonas quienes envió desde Burdeos (francia) hacia el campo de la muerte de Drancy. Entre ellos 225 niños. ¿Pensó en ellos durante su últimi minuto ? ¿Se destiló en él el pesar de su acto ? ¿O habría preferido « hacer mejor » ? Pienso también a Francia. Francia colaboradora que le autoriza participar en la purificación. La Francia de Pétain que lo encarga de las cuestiones Judías. La Francia de después la gerra, la del Primer Minstro Raymond Barre que lo nombra prefecto de policía de París. Esta Francia que lo sostiene en este papel durante la represiones sangrientes de las manifestaciones pacíficas de los 17 de octubre de 1961 y 8 de febrero de 1962. ¡Esta Francia que le honra con la Legión de Honor ! Distinción que ya no tiene, afortunadamente, el derecho a enarbolar desde su pleito de 1998. Pleito en cual se condena (¡por fin !) a 10 años de prisión para complicidad de crímenes contra la humanidad para actos cometidos como funcionario del régimen de Vichy. Pero, último privilegio de esta categoría de criminales, ¡purgó solamente tres para mala salud ! A la hora de la justicia, la sociedad debe preocupare de su estado de salud y tenerla en cuenta para realización de su pena. ¿Volvería el contrario en actuar como ellos? Cuestión delicada cuya repuesta nos trae a nuestros ideales y a lo en contra de que muchos luchan. En cualquier caso la noticia de su muerte trae Francia a cuestiones dificiles, las de la colaboración, del Estado después guerra que « olivda », de la hora tardía – aunque es mejor que nunca – de la justicia. No lloro su muerte, lejos de eso. Tampoco me alegro. Pienso solamente en sus aproximadamente 2.000 víctimas…


The radio diffuses the news : Maurice Papon died at 96 years old. I swallow the info, torturer is not any more, rather the man who fed the torturer is not any more. A page of History is tuned. A figure comes to my mind : 1.660. The 1.660 persons he sent from Bordeaux (France) to Drancy, death camps. Among them, 225 children. Did he think of them at the time of its last minute? Was the regret of its act distilled in his mind? Or would he prefer “do better” than he did? I also think of France. The collaborationist France, authorizing him to take part to the purification. The France of Pétain which charges him of the Jew questions. Post-war France, the one of the Prime Minister Raymond Barre who appoints him Prefect of police of Paris. This France supporting him in this role during the bloody repressions of peaceful demonstrations of October 17, 1961 and February 8 of 1962. This France which honours him with the Legion of Honor! Distinction that he does not have, fortunately, more right to raise since his lawsuit of 1998. Lawsuit where he is condemned (finally!) at 10 years of prison for complicity of crimes against humanity for acts made as civil servant of the regime of Vichy. But, ultimate privilege of this category of criminals, he will purge only three years for bad health! At the time of justice, the society must be concerned by their health and be careful of this one to the achievement of their sorrow. Would the opposite be to act as they do? Delicate question whose answer bring us back to our ideals, and against what so much fight. In all case the news of its death brings France back to difficult questions, those of collaboration, post-war state which “forgets”, of the late hour – even if its better than ever – justice. I do not cry his death, far of this. I am neither happy of it. I only think of his some 2.000 victims…




Sources : Le Vif l’Express

Reuters España

Washington Post





7 commentaires:

Anonyme a dit…

Puisqu'il était obligé par sa fonction, je me suis toujours demandé comment il avait fait pour signer sans démissionner tout simplement, rien ne le retenait attaché, à part sa soif de pouvoir, et son attachement à de fausses valeurs.Il est entièrement rspnsable et sa mort comme tu le dis ne rendra malheureusement pas la vie à ses victimes

Anonyme a dit…

Non, rien de rien
il ne regrette rien...

Pilar M Clares a dit…

Es en momentos así cuando desearía que existiese dios y fuese justo. Saludos y ¡uno menos!

Clandestina a dit…

Mae ---> en fait je me suis toujours demandée comment l'on pouvait obéir à un ordre si celui-ci est à l'encontre de sa morale (comme dans le cas présent, si tant est que sa morale et ses idéaux aient été contraire audits ordres)...

Alea ---> il l'a toujours déclaré, enfin non déclaré justement...

Pilar M Clares ---> pués si... aunque Dios perdona. Y no sé si se merece perdonar en este caso...

Anonyme a dit…

"Maréchal, me voilà !"

Anonyme a dit…

enfin lui au moins à été jugé, c'est déjà ça

Clandestina a dit…

PetitOurs ---> ouep...

Cig ---> oui c'est une maigre "consolation"...

 
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