Le Trottoir d'en Face & Gambeat
Le
Trottoir d'en Face vous connaissez? Non? ok... Rencontre donc avec
leur chanteur, Benoît, afin de découvrir ce groupe ortéhzien dont
la musique invite à la danse, à la fête... à la vie!!! En prime,
l'interview bonus du solaire Gambeat, célèbre bassiste de Manu
Chao, producteur artistique du Trottoir d'en face...
LTDF - Nous sommes le Trottoir d'en face, 8 potes qui jouent de la musique
ensemble, Blash (clavier) Flo (Sax) Franck (Tromp et Tromb) Gegette
(Tromp) Pitxun (Batterie) Kiki( Guitare, chant) Mathieu (Basse) et
Beniito (Chant, guitare).
Au
jour d'aujourd'hui nous sommes tous soit étudiant soit dans
l'attente des 42 cachets salvateurs qui nous permettront de monter
notre statut d'intermittent et donc de pouvoir vivre de notre passion
et réaliser notre rêve.
Clandestina - Comment est né le groupe?
LTDF - Le groupe a une histoire on ne peut plus banale, de celles que l'on
vit quand on est au lycée. Un jour on a eu envie de monter un projet
un tout petit peu alternatif au modèle musical que l'on voulait nous
inculquer dans notre école de musique, et on a commencé à répéter
dans un garage: c'était en 2004, on avait entre 11 et 14 ans…
Depuis on a grandit, on a apprit à travailler notre plume, notre musique, on a de plus en plus de choses à dire et surtout une envie folle de monter sur scène pour prendre du plaisir.
Depuis on a grandit, on a apprit à travailler notre plume, notre musique, on a de plus en plus de choses à dire et surtout une envie folle de monter sur scène pour prendre du plaisir.
Clandestina - Le Trottoir d'en Face, pas banal comme nom. Quelle est son
histoire?
LTDF - En fait le Trottoir d'en face est dans la continuité du projet
décrit dans la question précédente, on s'est appelé les Landa's
pendant 6 ans et puis un beau jour, LA rencontre qui change tout est
arrivée et notre carrière a pu prendre un peu d'envergure, on a
donc choisi de marquer ce renouveau par un changement de nom, de
donner un coup de fraicheur à tout ça. Et le nom du trottoir d'en
face est venu, à la terrasse d'un café, on s'est dit que par
rapport à l'identité qu'on voulait, ce côté public, rue, dans
lequel chacun est libre de faire ce qu'il veut dans le respect des
autre, était l'image qu'on voulait se donner.
LTDF - Comme dirait un proche du groupe que l'on nommera pas (le monsieur
costaud qui joue de la basse dans la radio bemba ^^) on fait partie
de la catégorie "viens nous voir sur scène et fais toi ton
opinion". Notre trame de fond est la chanson à texte à
laquelle on essaye d'agrémenter un côté festif, passant par la
rumba, le rock, le reggae, la valse, les ballades, les musiques
traditionnelles, les rythmes du soleil...
Clandestina - D'ailleurs, quelles sont vos influences musicales?
LTDF - Nos influences se situent là ou on ne les attend pas, en fait on
essaye d'écouter un maximum de styles à priori différents du notre
pour aller y chercher de la couleur, des thèmes qui nous permettent
de posséder un maximum d'outils pour construire notre univers.
Clandestina - De quoi parlent généralement vos textes?
LTDF - On va prendre la question à l'envers, nos texte ne parlent pas de
leçons, et sont le moins violent possible. Bien sur qu'on a des
choses à dire, qu'on a notre vision des choses sur tout ce qui se
passe dans le monde. Mais on préfère le faire passer de manière
subtile. Ainsi, quand on écrit, on essaye de raconter des petites
histoires fraiches qui font oublier les tracas quotidiens et en même
temps dans lesquelles le tout public peut se reconnaitre et lâcher
ce petit sourire en coin...
Clandestina - Jeunes artistes actuels, quel rôle, selon vous, doit aujourd'hui avoir un artiste?
LTDF - Vous savez, l'engagement est un mot qui nous parait un peu
subjectif, je crois qu'il faut simplement se fixer des objectifs à
la hauteur de ce qu'on veut développer. Bien sur qu'on se décrit
comme engagés, pour la simple et bonne raison que c'est la plus
belle motivation que l'on puisse avoir aujourd'hui.
On
a envie de faire bouger les choses, de pouvoir éventuellement
emmener de la vie dans les oreilles d'un public qui n'a pas forcément
l'habitude d'écouter une musique proche de la notre, on a envie
surtout d'aider les gens à trouver le courage, ou qu'il soit… On a
envie d'aider les jeunes à pouvoir prendre des instruments et sortir
dans la rue dire ce qu'ils pensent, parce que la vie c'est ça, c'est
chanter, c'est parler, c'est prendre du plaisir et surtout en
donner...
Clandestina - Fiers d'avoir signé chez Emi, j'imagine. N'avez-vous cependant pas peur du système?
LTDF - Réponse: non! En fait si on avait peur ou qu'on avait eu la
moindre crainte, on ne l'aurait pas fait. C'est une expérience, un
envol qu'on prend, on est une famille qui vit ensemble depuis 7 ans,
alors même si on est jeunes, on sait où on va et surtout comment on
y va. On sera jamais moins libre pour la simple et bonne raison que
cette signature est une vraie collaboration dans laquelle on garde
juridiquement notre indépendance artistique pour ce qui est de notre
musique. Alors à vrai dire cette signature est plutôt un booster de
notoriété qui va nous permettre d'emmener un développement et un
travail beaucoup plus approfondi autour d'un projet qui au départ
était un simple délire...
Clandestina - Parlons peu, parlons bien et abordons dés à présent le LP qui
tourne en ce moment, Sur les Sentiers du Monde.
LTDF - Un titre original que l'on avait écrit à une époque en trio avec
un autre projet avec lequel on avait soif de public, d'ambiances
intimistes, de pays, de sentiers justement… On a écrit ce titre
avec le maximum de fraicheur, de poésie et quand l'album du Trottoir
s'est préparé, on a trouvé intéressant de le mettre en avant
parce qu'il avait cette mélancolie festive qu'on voulait donner au
public. Comme pour dire à tout le monde que bouger c'est bien, que
danser change les idées, mais qu'il faut pas oublier d'où on vient
et tout ce qui se passe autour.
Clandestina - Le clip est enfin sorti.Je crois savoir qu'il y a eu en
réalité deux tournages, info ou intox?
LTDF - Vraie info et on ne s'en cache pas, bien au contraire. En fait
comme je vous le disais on garde notre indépendance, ce qui veut
dire que lorsque ce clip s'est préparé, on a choisi de tenter le
pari de faire quelque chose avec les moyens du bord, dans un climat
familial et convivial comme on a l'habitude de le faire.
Malheureusement on a peut être été un peu gourmand et on avait pas
le recul nécessaire pour se rendre compte de l'importance d'un clip
et surtout de toutes les étapes primordiales à une belle
réalisation. On s'est alors un peu éparpillés et avons sorti un
premier projet qui ne pouvait pas se défendre à un niveau national,
alors on a changé de cap, en restant très simples et humbles, en se
servant de cette première expérience, et on en a fait un second en
à peine deux jours avec un maximum de fraicheur… Et ma foi, il
rencontre un succès au dessus de nos espérances.
Clandestina - Si mes infos sont bonnes, et elles le sont toujours!, Gambeat,
bassiste ô combien célèbre de Manu Chao, a travaillé avec vous.
Parlez nous de cette aventure.
LTDF - En fait Gambeat nous a été présenté par notre manageuse et on
avait déjà eu l'occasion de se rencontrer voila maintenant 3 ans
sur un festival à Cauterets ou il est parrain. Pendant 3 ans notre
musique a mûrie et cette rencontre est venue comme une évidence,
parce que le côté humain passe au dessus de tout et que quand
quelqu'un comme lui arrive avec un bagage comme le sien sur un projet
comme le notre, la rencontre ne peux que fonctionner. L'aventure avec
lui a été formidable et nous a emmené encore un peu plus de
rigueur, nécessaire au développement du groupe. Gambeat est un
grand monsieur, comme on aimerait en rencontrer tous les jours.
Clandestina - Quid de l'album?
LTDF - Album fini et prêt, on est en train de travailler sur le visuel,
date de sortie pour janvier.
Clandestina - Vous enchaînez les scènes. Parlez nous de votre expérience
scénique.
LTDF - Chaque concert est une nouvelle aventure, on avance, on travaille
et surtout on profite de tous ces sourires qui s'offrent à nous.
Pour les dates à venir j'invite les gens à nous rejoindre sur notre
page Facebook Le Trottoir d'en Face.
Clandestina - Vous avez assurer la première partie de Manu Chao cet été.
Impressionnés?
LTDF
- Vous en avez d'autres des questions comme celle la? ^^ Nos parents
écoutaient Manu, nos aînés l'écoutaient, on l'écoutait dans le
camion au début de notre aventure en rêvant de le voir sur scène
en tant que public.. Et 7 ans après, comme un clin d'oeil venu
d'ailleurs, il partage la scène avec nous et nous laisse nous
exprimer en première partie… On aurait aimé y rester toute la
nuit :)
Clandestina - Un dernier mot pour nos lecteurs et fans?
LTDF - Laissez vous surprendre, sortez dans la rue, déposez vos oreilles
dans des endroits où vous n'auriez pas osé aller. Et aimez la
musique…VIVANTE!!
Comme promis, l'heure est venue de
prendre connaissance de l'avis du producteur artistique, à savoir
Gambeat.
Clandestina - Toujours à
l'affût de nouveaux talents, voici que tu nous dégottes Le Trottoir
d'en Face. Comment les as-tu rencontré?
Gambeat - Avec LTDF on c'était
déjà rencontré il y a 4 ans où ils jouaient dans un festival latino rock. A l'époque ils s'appelaient les Landas ils jouaient sur
une petite scène dans la rue. La petite chose qui avait fait rire ma
fille c'est que le chanteur avait les pieds nus... Le papa de Benoît
le chanteur m'avais laissé un cd pour écouter. A l'époque ils
manquaient un peu de maturité mais ils y avait déjà des textes
intéressants.
Clandestina - Pourquoi eux?
Qu'ont ils de plus que d'autres?
Gambeat - Pour répondre a ta
questions je ne sais pas pourquoi! Pour moi il y a un critère qui
est très important dans le métier que je fais avec les groupes,
c'est l'humilité, et chez eux c'est vraiment ce qui ma plu.
Clandestina - Tu as collaboré à
l'un de leur titre. Quel a été ton rôle exact et cela a-t-il été
facile de travailler avec eux?
Gambeat - J'ai fait ce que l'on
appelle la production artistique, et j'ai aussi enregistré des
basses sur 2 titres. Le travail a été très agréable.Ce sont des
jeunes très sympathiques à l'humour joyeuse ... en bref des bon
petit lascars ...
Gambeat - Oui cela va durer car
nous avons seulement fait les 3 singles... il reste a terminer le mix
du CD donc il reste pas mal de boulot ...
Clandestina - Toujours aussi
engagé et révolté, quel regard portes-tu aujourd'hui sur le monde?
Gambeat - J'ai un ami qui dit "La
vie est belle le monde pourri" je ne sais que te dire exactement
sur la situation mondial car je me sens vraiment impuissant devant
tout ça... d'ailleurs je pense que je ne ferais que répéter ce qui
s'est dit et répété beaucoup de fois ... mais je crois en l'homme
et j'ai l' espérance que tout changera un jour. Pour le moment
j'essaie a mon échelle de diffuser de l'information via la scène le
net et à travers mon expérience quand je bosse avec des groupes.
par contre là où je pense que l'on devrait vraiment lutter au jour
le jour et dure comme fer c'est sur l' éducation ... car un peuple
cultivé est un peuple libre !!!
Clandestina – Toujours fidèle à
Manu Chao, quels sont vos projets communs dans les mois qui viennent?
Gambeat - Oui toujours avec Manu
Chao et La Ventura en ce moment en tournée dans les Balkans ... pas
de scoop pour le moment , la prochaine tournée c'est l'inde , et
pour l'album il faudra encore attendre un p'tit peu ...
Clandestina – Un dernier petit
mot?
Gambeat - ARRIBA L@S QUE LUCHAN
POR UN MUNDO MÁS SOSTENIBLE !!!
Merci a toi Corinne et à très
bientôt …
Merci à vous tous... Nos vemos en la cARreTErRA
Interview réalisée par Clandestina
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